Conseil communal de Brugelette : un rappel du règlement d’ordre intérieur qui n’est pas anodin

Pour débuter le conseil communal, le bourgmestre de Brugelette a lu les articles 32 et 33 du règlement d’ordre intérieur qui concernent la bonne tenue des débats.
Celles et ceux qui suivent assidûment les séances du conseil communal brugelettois le savent, l’ambiance n’est pas toujours sereine. Depuis plusieurs mois, les tensions règnent au sein de la majorité et la guerre est déclarée entre le bourgmestre André Desmarlières et le premier échevin Didier Strebelle.
Ce jeudi, pour débuter la réunion mensuelle des élus, le bourgmestre a lu les articles 32 et 33 du ROI, le règlement d’ordre intérieur. Ceux-ci cadrent la bonne tenue des débats et expliquent les rôles du président qui accorde la parole aux membres du conseil, mais qui peut aussi la retirer et même suspendre la séance s’il considère, par exemple, que les propos tenus troublent la sérénité du conseil. Le président peut également clore les débats.
Vers davantage de sérénité ?
«Jusqu’à présent, le président c’est toujours moi» a rappelé André Desmarlières. Une phrase qui résonne d’une façon particulière quand ont sait que le bourgmestre est de plus en plus isolé parmi les siens. S’il ne semble toutefois pas à l’ordre du jour, un changement de majorité est possible si le premier échevin et d’autres élus de son groupe décident de casser l’accord actuel pour se rapprocher des groupes Ecolo et Brugelette Ensemble. Personne ne semble prêt à sauter le pas pour l’instant, mais le scénario est crédible.
En tout cas, ce rappel du ROI semble avoir fait son effet, puisque les débats de ce jeudi étaient parfois animés mais toujours cordiaux. Cela n’était plus arrivé depuis plusieurs mois. Reste à savoir si le bourgmestre devra faire de cette lecture, une habitude, pour que les échanges s’apaisent enfin. A noter que ce jeudi, aucun sujet n’était véritablement polémique. Qu’en sera-t-il lorsque des dossiers plus chauds arriveront sur la table du conseil ? Une chose est sûre, davantage de sérénité profitera à tous, tant aux élus et l’image qu’ils renvoient à la population qu’aux citoyens, sans doute lassés de ce triste spectacle.
Nicolas Jacquet