L’avenir de la Province, une fois de plus, au cœur des vœux de Serge Hustache

Ce vendredi, le personnel de la Province a été réuni à l’occasion des vœux de l’institution au quai de l’entrepôt à Ath.
Une fois de plus, l’institution était au coeur des voeux du Président du Collège provincial du Hainaut, Serge Hustache (PS). Devant les agents de la Province, Serge Hustache a expliqué qu’il fallait être fier du travail accompli : « « Nous avons toutes les raisons d'être fiers de l'action que mènent la Province de Hainaut et ses 10.000 agents. Malgré les difficultés, jamais nous n’avons procédé à des restructurations ni remis en question des acquis sociaux. Premier des pouvoirs locaux en Wallonie, nous affichons un taux de statutarisation de 70%, des finances saines et un budget en boni depuis plus de 10 ans maintenant ! »
« Les modes de gouvernance traditionnels ont montré leurs limites »
Malgré cela, Serge Hustache considère que les « modes de pensées et gouvernance traditionnels ont montré leur limite ». Le Président du Collège Provincial estime que tous les niveaux de pouvoirs sont concernés : « La Province de Hainaut n’échappe pas à cette nouvelle donne et certains exigent une modernisation, une évolution, une nouvelle gouvernance.
Mais sincèrement, je pense que la très grave et funeste erreur qu'ils commettent, une erreur fondamentale, c'est de ne pas comprendre ou feindre de ne pas comprendre, que cela les concerne aussi. Nationalisme, confédéralisme, régionalisme, provincialisme, municipalisme……c'est bien tous les "ismes" qui sont aujourd'hui en crise.
Que ce soit à la Province ou ailleurs, les réalités de la société contemporaine réclament des politiques en rupture avec les vieilles doxas ainsi que l’émergence d’idées créatrices, audacieuses et novatrices.
Et la supracommunalité est une des réponses à cette foi en l'avenir et à ces grands défis de demain. La Province y consacre chaque année 18 millions d’euros pour aider concrètement les communes dans des projets ou dispositifs précis. »
Financement des zones de secours
Au moment d’évoquer la supracommunalité, Serge Hustache a rappelé que la Province devra assumer d’ici 2024 le financement total des zones de secours : « Le problème est que c'est beaucoup d'argent ! On ne parle ni plus ni moins que de plus de 240 millions pour les cinq provinces wallonnes et de 91 millions rien que pour le Hainaut ! Ce serait là le prix pour que les Provinces deviennent le principal acteur de la sécurité civile en Wallonie.
Quelle est la pertinence de cette option ? Je pense qu'il serait beaucoup plus judicieux que nous apportions et renforcions nos moyens et notre expertise là où nous sommes vraiment les plus efficaces et où nous apportons une vraie plus-value. Je pense ici aux dispositifs de formation dans le champ de la sécurité civile, à l'Ecole provinciale de Police ou encore à l'Ecole du Feu. »
Et de conclure sur l’avenir de l’institution : « Il n’y a pas une seule vérité mais il y a des réalités dont il faudra tenir compte.
Notre avenir dépendra donc de notre disposition à engager, entre la Province, la Région, les Communes et la Fédération Wallonie-Bruxelles, un dialogue dépassionné, constructif et respectueux. Mais il dépendra, aussi et surtout, de notre aptitude à nous affranchir de ces réflexes archaïques, vestiges du vieux monde politique, qui contribuent encore trop souvent à nous laisser enfermer dans la forteresse de nos certitudes.
Aristote disait que « le doute est le commencement de la sagesse ». Alors soyons peut être un peu moins politique et un peu plus philosophe. Nous ne pourrions qu’y gagner en sagesse et donc en efficacité… »
N.J.