Religieusement (in)correct : Monseigneur Frédéric Rossignol fait face aux questions sensibles
Dans la séquence « correct / incorrect » de l'émission spéciale Religieusement (in)correct , le nouvel évêque de Tournai, Monseigneur Frédéric Rossignol, a été invité à se prononcer sur plusieurs sujets sensibles qui traversent l'Église et la société.
Mariage religieux pour couples homosexuels
Interrogé sur le mariage religieux pour les couples de même sexe, Mgr Rossignol prend clairement position : "plutôt incorrect". Il marque une frontière nette entre le mariage sacramentel et une éventuelle bénédiction, qu'il considère comme une autre réalité.
"Dans un couple homosexuel, on peut vivre quelque chose de beau au niveau interpersonnel, mais d'un point de vue ecclésial, ce n'est pas la même fécondité"
Face à la peine des croyants qui n'ont pas la possibilité de se marier à l'Église, il affirme "comprendre la peine" et souligner que l'institution a déjà travaillé pour que ces personnes ne se sentent pas jugées, tout en admettant que l'équilibre parfait sera toujours difficilement atteignable.
Vacances scolaires et fêtes religieuses
"Ça n'a pas beaucoup d'importance " que les congés n'affichent plus clairement leur ancrage chrétien, l'essentiel restant la manière dont les fidèles vivent réellement Noël ou Pâques"
Il estime que le débat relève surtout d'un "choix politique" et juge la question "un peu anecdotique". Selon lui, ce qui est compte est davantage dans la qualité de ce qui est proposé : chorales de Noël, beauté de la liturgie, décorations. "Si on fait quelque chose de beau et de significatif, les gens seront touchés", résume-t-il.
Désacralisation des églises
Un sujet complexe pour Monseigneur Rossignol, cette question relevant notamment du caractère historique ou non des bâtiments. Il évoque la différence entre une église plusieurs fois centenaire et un édifice construit il y a quelques décennies.
Face aux projets de reconversion qui préservent l'esprit du lieu tout en changeant son usage, l'évêque se montre ouvert, à condition que cela se fasse "de manière réfléchie, en dialogue entre pouvoirs publics et Église. La religion n'est certainement pas un tabou", laissant la porte ouverte à des solutions pragmatiques pour faire vivre autrement un patrimoine religieux fragilisé par la baisse de fréquentation.
E.F.