2025, une (trop) bonne année pour la betterave ?

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2025, une (trop) bonne année pour la betterave ?

La saison de la betterave bat son plein. Dans les sucreries aussi on s’active pour produire des tonnes de sucre. Notre émission « Le + de l’info » s’est intéressé cette semaine à cette industrie importante en Wallonie picarde.

Avec 200 000 tonnes de sucre fabriquées par an, Iscal Sugar à Fontenoy produit près d'un tiers de la production belge de sucre. C'est l'une des plus grandes raffineries du pays. Son CEO, Robert Torck était présent sur notre plateau pour parler de cette industrie.

Une saison sucrière exceptionnelle

Cette année, la production de betteraves a été très bonne : "Cette saison 2025 s'annonce extrêmement positive. Le climat est excellent, on a eu très peu de pluie donc les terrains, les terres sont tout à fait récoltables". Une bonne année qui réjouit le CEO d'Iscal, car cette récolte permettra d'atteindre une production de plus de 220 000 tonnes cette année, au-delà de la moyenne habituelle.

En plus d'une bonne récolte, c'est aussi la production qui est bonne : "La teneur en sucre de la betterave qui est assez élevée cette année" selon Charles Schotte, agriculteur et vice-président du comité de plantage des betteraves en Wallonie picarde.

Alors y'a-t-il trop de betteraves cette année ?

Comme pour les pommes de terre, la bonne saison va-t-elle impacter les agriculteurs, au point que les agriculteurs se retrouvent avec des betteraves sur les bras ? "Non" selon le patron d'Iscal. "Normalement, pour le marché européen, il n'y a pas trop de betteraves. Le marché européen, une projection à peu près de 16 millions de tonnes, c'est 10% de la production mondiale donc non, il n'y en a jamais de trop."

Une concurrence venue d'ailleurs

Si le sucre belge continue de fonctionner, ce qui inquiète les cultivateurs de betteraves, c'est la concurrence d'autres pays : "Les marchés ont été ouverts de plus en plus à d'autres cultures, à du sucre qui vient du Brésil, d'Argentine, et de l'Ukraine qui exporte de plus en plus en Europe, à des prix cassant toute concurrence". Présise le CEO d'Iscal Sugar. Une situation qui inquiète aussi le monde des agriculteurs " Avec les prix actuels du sucre du marché européen, sur le long terme, ça n'ira pas." indique Charles Schotte.

Cette année, dans d'autres sucreries belges, on a demandé de réduire la surface produite de 25% en raison de ce marché très tendu. Chez Iscal Sugar, ce ne sera pas le cas, a tenu à rassurer le CEO : "Nous avons pris la décision avec les agriculteurs, de ne pas augmenter la surface cultivée. Mais nous n'allons pas non plus la diminuer."

A ce stade, on estime que 60% des betteraves ont été récoltées. La saison se terminera vers le 15 janvier.


L.L.