Le conseil communal de Brunehaut sous tension, une « main tendue » acceptée du bout des doigts

Le conseil communal de Brunehaut sous tension, une « main tendue » acceptée du bout des doigts

Le conseil communal de Brunehaut sous tension, une « main tendue » acceptée du bout des doigts

Les quatre chefs de groupes devraient se rencontrer bientôt pour tenter d’apaiser les débats en séance publique.

S'il y a bien une chose sur laquelle majorité et opposition sont d'accord à Brunehaut, c'est le constat de l'ambiance délétère qui règne autour de la table depuis l'installation du nouveau conseil. Voilà six mois que les échanges entre USB, MR-IC et Engagés d'un côté, et EPB de l'autre se sont transformés en une escalade verbale plus souvent centrée sur les détails du règlement d'ordre intérieur que sur le fond des points proposés à l'ordre du jour. C'est donc une très bonne chose pour le débat public de voir les élus prendre les choses en main.

II appartient à chaque groupe politique de faire un pas vers l'apaisement pour répondre aux attentes des citoyens

Ce jeudi, c'est à l'initiative du groupe d'opposition Ensemble Pour Brunehaut qu'une motion intitulée " Le choix du dialogue, une main tendue " a été proposée à l'assemblée. Porté par le conseiller François Schietse, le texte appuie la nécessité du respect mutuel entre élus et le fait que " les Brunehautois attendent de leurs élus de la clarté, de la dignité, et la capacité à dialoguer pour faire avancer les projets ". Il ne manque pas non plus d'égratigner la majorité, soulignant " les dysfonctionnements notables dans le fonctionnement démocratique de la commune " ou encore " des comportements inappropriés, des entraves à la circulation de l'information, et un refus manifeste de concertation qui contribuent à alimenter un climat délétère ".

Vous êtes dans un contrôle, un sur-contrôle permanent qui instaure un surplus de travail pour le personnel communal au détriment du travail au profit des Brunehautois

Au vu de la formulation de la proposition, on ne s'attendait pas à voir les partis de la majorité sauter de joie. De fait, Clara Hurbain (USB) répond la première, fustigeant la méfiance permanente dont semble faire preuve le groupe d'opposition. " Amers et frustrés de ne pas être montés au sein de la majorité (...), vous avez fait le choix de mener une opposition destructive, qui crie, qui instaure un climat de suspicion, qui n'a aucune confiance envers la majorité ou les employés administratifs ", a-t-elle notamment commenté afin de justifier un vote négatif, confirmé par la conseillère Louise Dejonghe au nom du groupe.

Muriel Delcroix, ensuite, a fait de même pour le groupe MR-IC. "Je pense que vous auriez dû remplacer une main tendue par une nouvelle claque dans le visage !", a-t-elle asséné avant de souligner le grand nombre de recours intentés par l'opposition auprès de la tutelle et de la commission d'accès aux documents administratifs.

Carles Déséveaux a soutenu la même position pour les Engagés. "Nous ne rejetons pas l'idée de dialogue. Nous rejetons le ton accusateur et le manque de sincérité dans cette démarche", a-t-il précisé avant de regretter, tout comme les autres chefs de groupe de la majorité, l'attitude de Nadya Hilali plus tôt dans la soirée.

Ce que vous avez fait est innommable

Nadya Hilali (EPB) avait interrogé, en milieu de séance, la présidente du CPAS à propos d'une somme de 20.000 euros provisionnée dans l'attente d'une décision de justice. La cheffe de groupe de l'opposition a pointé du doigt la condamnation du CPAS dans un conflit avec un membre du personnel avec des mots durs. S'en est suivi une série de vifs échanges, la majorité estimant que cette question relevait du huis-clos.

Enfin, le bourgmestre Pierre Wacquier (USB) a fait une contre-proposition, suggérant une réunion politique entre les quatres chefs de groupe, alors que le texte initial proposait un seul représentant de la majorité et de l'opposition. Les échanges ont été longs et sont restés très tendus, mais Nadya Hilali a fini par accepter de se rendre à cette rencontre, précisant qu'elle n'y prendrait aucun engagement avant d'être revenue vers son groupe.


J.Cr.