Tournai : les syndicats et le personnel soignant du CPAS sont présents en nombre au conseil communal

La salle du conseil communal de Tournai est pleine à craquer.
Suite et pas fin de la saga du CPAS de Tournai. Lors du dernier conseil communal, le budget du CPAS a été présenté et une mesure a suscité de vifs débats. La nouvelle majorité MR/Les Engagés/Ecolo a choisi modifier la norme d'encadrement dans les maisons de repos du CPAS tournaisien: elle passe de la norme INAMI +30 % à la norme INAMI +20 %. Cette mesure a été notamment justifiée par l'augmentation des dépenses du personnel qui représentent 47 % du budget.
"La seule orientation de l'autorité politique semble être la restriction budgétaire, et non le bien-être des travailleurs. En ce qui concerne l'encadrement des résidents, le pourcentage moyen actuel au-dessus des normes INAMI est de 20%, selon les calculs de l'autorité. Il est impératif que les normes minimales, au-dessus de celles de l'INAMI, atteignent 30% pour garantir le bien-être des travailleurs et offrir des soins de qualité aux résidents. Ces 30% permettent d'être juste au-dessus de la norme en tenant compte des absences pour maladie.", évoquaient les syndicats dans un courrier adressé à leurs adhérents.

Pour eux, il est donc nécessaire de les maintenir. "L'autorité politique souhaite prendre le temps d'analyser l'ensemble des données (6 mois à un an). Il convient de noter que dans des CPAS voisins (Mouscron, Leuze, Frasnes, Celles, Péruwelz), l'encadrement est nettement supérieur à celui du CPAS de Tournai. Nous demandons également l'instauration de primes pour l'ensemble du personnel, afin de garantir l'attractivité de l'emploi au CPAS de Tournai et de reconnaître votre engagement (chèques repas ou prime de mérite)."
Malgré une concertation syndicale avec la Ville et le CPAS, la tension n'est donc pas retombée. Ce lundi soir, plusieurs dizaines de personnes sont venues protester avant le conseil communal de Tournai. Parmi eux, de nombreux membres du personnel soignant des maisons de repos du CPAS. Le sujet devait être abordé lors de la séance de ce lundi notamment via un point complémentaire de l'élue PTB Eléonore Van Den Bogaert qui souhaitait un moratoire sur la réduction de cette norme d'encadrement souhaitée par la majorité. Une demande rejetée par la majorité qui a expliqué qu'il fallait qu'il fallait formuler ce moratoire au conseil de l'action sociale.
R.R.