Les Médiévales de Chièvres n’auront finalement pas lieu cette année
Une réflexion est actuellement menée pour repenser l’événement. Celui-ci pourrait devenir un rendez-vous bisannuel.
Nous vous l'annoncions en début de ce mois de février, l'incertitude planait concernant l'organisation de Cervia Médiéval, événement culturel phare de la ville de Chièvres, après la décision de la majorité communale de ne pas octroyer de subside. Ce mercredi, lors du conseil communal, le chef de file de l'opposition socialiste, a interpellé la majorité sur cette décision et les conséquences.
Dès le début de son intervention, Rémy Bette a fait part de son incompréhension face à la suppression totale de la subvention attribuée à l'ASBL Cervia Médiévale, organisatrice de l'événement depuis 2017. "Ce week end permettait aux habitants de notre commune, mais aussi à des visiteurs venus d'ailleurs, de faire un bond dans le passé, à l'époque médiévale, une période importante pour notre commune. En témoignent les nombreux vestiges encore présents à l'heure actuelle sur notre territoire" détaille le jeune conseiller avant de questionner la majorité. "Même si la situation économique de notre ville n'est pas au beau fixe, comme de nombreuses communes en Wallonie, n'était-il pas plutôt possible de réduire cette subvention plutôt que de la supprimer totalement et éviter ainsi de jeter le travail des membres de cette ASBL directement à la poubelle ?" Il a également rappelé que cette décision intervenait en plein dans les préparatifs, perturbant ainsi l'ensemble des acteurs impliqués.
Des choix budgétaires assumés par la majorité
En réponse, l'échevin des Finances, Claude Demarez, a justifié ce choix par la nécessité de réduire drastiquement les dépenses. "Ce n'était pas de gaieté de coeur, mais la raison l'imposait", a-t-il expliqué, insistant sur le fait que tant à l'ordinaire qu'à l'extraordinaire, il avait fallu recentrer les priorités. Il a toutefois précisé qu'une réunion avait eu lieu le 7 février avec les différents partenaires à savoir Cervia Médiéval, l'Office de tourisme et le centre culturel L'Envol, pour envisager des alternatives. "Nous avons été quelque peu surpris, quelques jours plus tard, par l'annonce des représentants de l'ASBL, puisqu'il tirait des conclusions sans revenir vers les autres parties", a par ailleurs déploré l'échevin des Finances pointant le post Facebook de l'ASBL annonçant l'annulation de l'événement.
J'y vois davantage une opportunité plutôt qu'une menace. Le modèle devait évoluer.
Claude Demarez entend par ailleurs se tourner vers l'avenir : "Tout en regrettant la décision de l'ASBL, j'y vois davantage une opportunité plutôt qu'une menace, car je pense que le modèle devait évoluer".
Un événement qui pourrait devenir bisannuel
Un point de vue partagé par l'échevin du Tourisme, Frédéric Jonckers, qui a indiqué que "le concept actuel était devenu trop coûteux" et qu'une refonte était nécessaire. Des discussions ont d'ailleurs déjà eu lieu en ce sens avec les différents acteurs concernés. "Une option pourrait également être d'en faire un événement qui se tiendrait tous les deux ans en alternance avec un autre événement qui aurait un lien avec d'autres spécificités de notre territoire, d'autres ambassadeurs, d'autres cartes de visite" a précisé Claude Demarez. L'échevin Frédéric Jonckers abonde en ce sens précisant que "les pistes sont nombreuses".
C'était une vitrine pour notre commune
Si l'opposition a pris acte de cette décision, Rémy Bette a tenu à rappeler l'importance d'un tel événement pour la ville : "C'était une vitrine pour notre commune", a-t-il déploré avant de conclure : "Nous espérons que cette suppression ne préfigure pas d'autres coupes dans les subventions aux associations".
Une réunion entre l'Office du Tourisme, le centre culturel L'Envol et certains élus est d'ailleurs prévue le 3 mars pour explorer de nouvelles pistes.
A.D.
