« Il faut aujourd’hui un engagement ferme de toutes les formations politiques pour maintenir l’outil » : Marc Duvivier s’interroge sur l’avenir de l’abattoir d’Ath

Lors de la séance des questions d’actualité, le conseiller d’opposition a interpellé la majorité sur la situation générale de l’abattoir et sur les solutions afin de pérenniser l’outil.
La situation de l'abattoir revient régulièrement sur la table du conseil communal d'Ath. Ce mercredi, dans le cadre des questions d'actualité, Marc Duvivier (La Liste Athoise) a questionné la majorité sur l'évolution de la situation en général. Il s'interroge aussi sur le fait que le poste d'abattage pour les moutons n'est toujours pas opérationnel alors "qu'il y a des rayonnages entreposés à l'arrière de l'abattoir depuis des mois, envahis par les herbes". De son côté, Ronny Balcaen se veut rassurant : "Ça figure dans les priorités, je vous rassure. Les services m'annoncent que, d'ici fin août, une zone de stockage convenable du matériel sera déterminée. Je rappelle aussi que les crédits sont prévus pour le recours à une société pour installer la chaîne. Ce sera sans doute pour la fin de cette année 2024".
Si la situation actuelle de l'abattoir reste malgré tout compliquée. L'outil communal n'étant plus viable en l'état, un travail considérable est mené afin de tenter de dégager des solutions. "Je peux vous rassurer sur le fait que vu son importance pour toute une économie de notre région et au-delà, le bon fonctionnement de l'abattoir et son avenir à moyen terme sont l'objet de la mobilisation de la ville et de ses services", précise l'échevin Ecolo. La situation tend même à s'améliorer légèrement puisque "le chiffre d'affaires a évolué positivement, passant de 718000€ en 2018 à 980000€ en 2023, ce qui équivaut à une augmentation de 36% sur la période". Si les chiffres d'abattage de bovins sont en très légère diminution, au niveau des porcins par contre, les abattages ont doublé en 4 ans passant de 5 217 en 2019 à un peu plus de 10 000 en 2023. On constate aussi une hausse de 20 % des abattages pour ce qui est des ovins et des caprins.
Trouver le meilleur modèle pour une meilleure viabilité
Malgré cela, l'avenir de l'abattoir d'Ath reste toujours compliqué et le modèle doit évoluer. Un groupe de travail s'est notamment mis en place en 2023 pour trouver des solutions afin de maintenir et de pérenniser l'outil. "Le travail progresse et le groupe de travail est actuellement occupé à procéder, avec l'aide d'une consultante, à une étude de dimensionnement de l'abattoir afin de garantir une rentabilité minimale dans un cadre nouveau ", précise Ronny Balcaen.
Pour Marc Duvivier, il faut plus que "de la poudre aux yeux". "Je comprends les inquiétudes des éleveurs et des utilisateurs de l'abattoir à ce stade parce que nous allons arriver à la fin de la législature et on est toujours avec du matériel qui n'est pas implanté et avec un groupe qui se réunit, mais pour lequel nous n'avons pas d'évaluation sur les éventuelles solutions qui pourraient être apportées", rétorque le conseiller d'opposition. S'inquiétant aussi de l'ouverture prochaine de l'abattoir de Renaix qui pourrait venir concurrencer celui d'Ath, le mandataire de La Liste Athoise réclame aujourd'hui un engagement ferme de toutes les formations politiques pour maintenir l'outil.
"Les acteurs qui sont autour de la table y mettent beaucoup de leur énergie et ils sont conscients que le maintien de l'outil adapté est essentiel à la protection d'une agriculture familiale, économiquement viable et durable, qui peut apporter une réponse à la demande croissante des citoyens pour une viande de qualité achetée en circuit court ", clarifie encore Ronny Balcaen.
Nul doute qu'à l'aube des élections d'octobre 2024, l'abattoir sera bel et bien dans les préoccupations des différentes familles politiques athoises.
A.D.