Journée mondiale Parkinson : «Vivre avec cette maladie, c'est vivre avec un corps qui ne répond plus à son cerveau»
Pour mettre en avant cette maladie du cerveau qui entraîne des problèmes moteurs, la journée mondiale de Parkinson a lieu ce jeudi 11 avril.
"Si je pouvais vivre 24h sans prendre un médicament, ça serait extraordinaire", le rêve de Françoise Delplancq, notre collègue, touchée par la maladie de Parkinson depuis plus de 10 ans. C'est lors d'une visite plutôt banale chez le neurologue que le ciel lui est tombé sur la tête. "Je ne savais pas vraiment dire où j'avais mal, je me sentais juste globalement pas très bien. J'avais l'impression d'avoir vieilli de 10 ans en 1 an." Très rapidement, le médecin évoque le nom de James Parkinson, cet Anglais qui a découvert la maladie au 18e siècle.
"Il faut faire accepter le diagnostique, ce qui n'est pas toujours facile" ajoute Serge Blecic, neurologue à EpiCURA à Ath. "Se mettre dans l'idée que vous avez une maladie neurodégénérative à 45 ans et vivre avec pour le restant de votre vie, c'est un peu difficile. Souvent les patients se rebellent contre ce diagnostique. De notre côté, on va tout faire pour que ça aille mieux."
Vivre avec cette maladie, c'est comme si vous aviez une machine qui était tout le temps à vide et dans laquelle il faut sans cesse penser à remettre de l'essence
Aujourd'hui, Françoise doit prendre un traitement lourd qui ne sert qu'à masquer les symptômes, la maladie est encore et toujours incurable. "Parkinson, c'est prendre des médicaments tout le temps" ajoute-t-elle. "Si je ne les ai pas avec moi je vais me bloquer. Donc vivre avec cette maladie, c'est vivre avec corps qui ne réponds plus à votre cerveau. C'est comme si vous aviez une machine qui était tout le temps à vide et sans cesse penser à remettre de l'essence."
T.D.
