Tournai : la Ville juge le projet Belvalor «problématique»
Le collège a reçu lundi soir des riverains, inquiets par le projet de la société Belvalor sur le site des anciens Textiles d’Ere.
L’administration communale avance avec une extrême prudence dans l’instruction de la demande de permis unique introduite par la société Belvalor pour l’aménagement de halls logistiques sur le site des anciens Textiles d’Ere et d’Omica, à la chaussée de Douai. Ce projet soulève de nombreuses inquiétudes dans le chef des riverains, reçus ce lundi soir par le bourgmestre Paul-Olivier Delannois et l’échevin de l’Aménagement du territoire Philippe Robert (PS).
La Ville ne se prononce pas encore officiellement -les services techniques analysent les remarques des riverains- mais les déclarations de Philippe Robert lors du conseil communal ne laissent guère planer de doute. « Cette demande de permis est problématique dans son ensemble », a-t-il résumé, en réponse à des questions de Guillaume Sanders (MR) et Gwenaël Vanzeveren (PS).
Le projet de Belvalor prévoit l’acheminement de 580.000 tonnes de terres de remblais, afin de niveler le terrain, situé en contre-bas de la voirie. Or, pour Philippe Robert, « il faut éviter toute modification du relief du sol ». Il insiste sur l’impact paysager, sur les nuisances du charroi pour acheminer ces terres et même sur le risque de développement d’une activité de concassage sur place.
L’échevin pointe également l’intention d’installer des panneaux photovoltaïques au sol, au détriment dès lors des terres agricoles. « Le collège soutient l’installation de panneaux photovoltaïques mais sur les toitures, ajoute-t-il. Nous suivons scrupuleusement le décret wallon en matière de protection des terres agricoles. Nous l’avons déjà refusé pour une autre demande ! »
C.D.C.
