Deux sites d'abattage clandestins démantelés en Wallonie picarde : 30 moutons et 47 agneaux sauvés

Les associations de protection des animaux ont multiplié les interventions ces derniers jours.
L’AFSCA, l’Unité du bien-être animal de la Région wallonne (UBEA) et 8 refuges pour animaux (Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Help Animals, Au Bonheur Animal, Equi’Chance, Forrest & Friends, De Ark van Pollare et Animal sans Toi…t) se sont mobilisés pendant deux jours pour sauver 184 moutons et 10 chèvres destinés à un abattage illégal.
Ce mercredi, deux premiers abattoirs clandestins sont révélés suite aux contrôles de l’AFSCA et de l’UBEA dans le Borinage et dans le Tournaisis. "109 moutons et 10 chèvres sont sur le point d’être abattus dans l’illégalité. Les inspecteurs prennent la seule décision qui s’impose dans l’intérêt des animaux : appliquer une décision de saisie et contacter les refuges pour les prendre en charge", indique l'association Animaux en péril.
Après l'intervention dans le Borinage, les associations ont été prévenues du décèlement d'un autre abattoir clandestin, cette fois dans le Tournaisis, où 30 moutons sont sur le point d'être égorgés. "Sur place, les moutons sont maintenus dans de mauvaises conditions : ils sont serrés les uns contre les autres dans des abris de fortune composés de vieilles palettes et tôles, le tout construit sur un terrain qui s’assimile à une décharge. Provenant de nombreux pays européens, les animaux ont vécu de longs transports avant d’être entreposés avec la même attention que l’on porte à des marchandises inanimées pour finalement être abattus", précise Animaux en péril.
"L’intervention est arrivée à temps ! Certains animaux avaient déjà les pattes liées, ils étaient prêts à passer sous la lame du couteau", ajoute Sophie Locatelli, présidente du Rêve d’Aby et vice-présidente d’Animaux en Péril.
47 agneaux sauvés dans une ferme
Ce jeudi, une autre intervention a eu lieu dans une ferme de Wallonie picarde dont les propriétaires exerçaient l'activité illégale d'abattage d'ovins. "À l’arrivée des volontaires des associations, les abats et têtes de moutons récemment abattus n’ont pas encore été évacués. Le contrôle rapide des autorités permet toutefois l’évacuation de 47 jeunes agneaux qui seront répartis dans les différents sanctuaires.
194 ovins et caprins dans 8 refuges
"Après auscultation de chaque animal par les vétérinaires des différents refuges, il apparaît que les rapports de ces derniers sont très accablants. La majorité du cheptel souffre de déshydratation, de maigreur et de « fièvre du transport » qui entraîne pour certains une grave pneumonie avec un pronostic vital engagé. Une grande partie des moutons se trouve également être touchée par une maladie infectieuse cutanée nommée Ecthyma contagieux. Certains ovins souffrent notamment de lésions profondes, d’ulcères ou de pustules. Le calvaire des animaux ne s’arrête pas là puisque certains ont l’arrière-train complètement rongé par les asticots notamment causé par les diarrhées et le manque de soins", relate Animaux en péril.
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