Chièvres : «Une atteinte à la liberté», voilà comment les élus MR qualifient la volonté de la majorité d’interdire l’accès aux voitures sur certains chemins agricoles

Chièvres : «Une atteinte à la liberté», voilà comment les élus MR qualifient la volonté de la majorité d’interdire l’accès aux voitures sur certains chemins agricoles

Chièvres : «Une atteinte à la liberté», voilà comment les élus MR qualifient la volonté de la majorité d’interdire l’accès aux voitures sur certains chemins agricoles

Pour la majorité, cette mesure permettra d’améliorer la mobilité douce et la sécurité des usagers faibles.

Lors du conseil communal de ce mercredi soir, la mobilité a fait débat. La majorité PS-Ecolo envisage d’interdire l’accès aux voitures sur plusieurs chemins de remembrement en apposant un panneau stipulant la réservation aux véhicules agricoles, piétons, cyclistes et cavaliers. « Bien sûr, il y a des chemins qu'on va maintenir évidemment à la circulation. Quand on relie Vaudignies à Grosage par la rue du Bosquet, on va maintenir. C'est un lieu de passage très important. Par contre, à d'autres endroits, la voiture n'a pas à s'y trouver » a expliqué l’échevin de la Mobilité et de la Ruralité, Didier Lebailly.

Pour la majorité, il s’agit clairement d’un choix politique permettant de favoriser la mobilité douce et d’améliorer la sécurité des usagers faibles mais pas seulement. « Il y en a qui empruntent ces voiries agricoles pour faire les fous du volant ou bien qui contournent les contrôles de police en passant par ces chemins, ou alors qui se cachent dans les voiries agricoles pour jeter leurs déchets » a poursuivi l’échevin Ecolo.

Mais du côté du groupe d’opposition MR, on ne comprend pas cette mesure. « Dans ces chemins-là, il n’y a jamais eu de graves accidents, jamais eu de piéton écrasé, alors pourquoi aller interdire aux automobilistes de passer par là » s’est demandé Jean-Jacques Laporte. Zoë Delhaye quant à elle déplore le caractère subjectif de cette mesure et s’interroge sur les critères qui ont permis de déterminer les chemins concernés.

Un sentiment partagé par le chef de file MR, Claudy Demarez. « C'est à géométrie variable et ça pose question. Evidemment, dans notre entité, il y a la ruralité et la convivialité. C'est la liberté de chacun de prendre un chemin même si c'est pour ne pas rencontrer les forces de l'ordre. En tout cas, moi, j'en appelle au bon sens et notamment au groupe PS de ne pas voter cette proposition qui pour moi est un diktat de l'échevinat de la mobilité verte ». Claude Demarez conclura finalement : « c’est une atteinte à la liberté et moi, je ne peux pas adhérer à ça ».

Pour le bourgmestre, Olivier Hartiel, c'est avant tout un choix politique en terme de mobilité douce.

PS et ECOLO ont voté favorablement ce point tout comme la conseillère MR Laurence Feron qui s'est ainsi désolidarisée de son groupe. Les autres membres MR ont voté contre cette mesure.


A. D.