«Il est urgent que les choses bougent» : la filleule d'Olivier Vandecasteele s'est enfermée pour 24h dans une cage sur la Grand-Place de Tournai
18h00 pile, comme elle l'avait annoncé, Manon Brabant s'est introduite dans une cage située sur la Grand-Place de Tournai. Elle y restera enfermée durant 24 heures.
Manon Brabant, la filleule d'Olivier Vandecasteele, est entrée dans une cage ce samedi à 18h00 sur la Grand-Place de Tournai afin de dénoncer la lenteur des procédures qui permettraient la libération de l'humanitaire tournaisien.
D'une superficie de 4m2 (deux mètres sur deux mètres), la cage représente la cellule dans laquelle est contraint de vivre le Tournaisien depuis 14 mois maintenant, et ce, dans des conditions épouvantables. En agissant de la sorte, Manon espère accroître la sensibilisation des autorités qui œuvrent à la libération de l'humanitaire belge et amplifier davantage encore la mobilisation populaire en Belgique, et au-delà des frontières.
Des lettres adressées au ministère des Affaires étrangères
Aux côtés de la geôle en acier, on retrouve papiers, stylos et un ordinateur. L'objectif étant de récolter un maximum de lettres de soutien de la part des citoyens qui seront par la suite remises au ministère des Affaires étrangères.
Mentalement à bout
Après plus d'un an de détention dans des conditions extrêmement difficiles, la détérioration de l'état de santé d'Olivier Vandecasteele se poursuit. "Il a froid et n’arrive plus à dormir à cause des douleurs insupportables aux jambes dont il se plaignait déjà, lors de l’appel du 13 mars. Il ne parvient plus à se tenir debout plus de 5 minutes à cause de douleurs musculaires et nerveuses qui s’intensifient jour après jour. Olivier a eu la visite d’un médecin, mais ne reçoit aucun traitement concernant ses problèmes de santé. Ses conditions de détention n’ont pas évolué avec notamment une nourriture insuffisante pour garantir sa santé. Mentalement, il est à bout. Il a dit ne plus pouvoir supporter les pressions exercées sur lui. La torture psychologique quotidienne et le temps qui s’écoule mettent sa vie en danger", expliquait il y a quelques jours sa soeur, Nathalie Vandecasteele, qui était invitée au journal de 18h ce jeudi.
Une première étape importante
Pour rappel, le ministère des Affaires étrangères a annoncé, en début de semaine, que la Belgique avait officiellement introduit une demande de transfèrement auprès de l'Iran dans le but de rapatrier Olivier Vandecasteele, emprisonné depuis maintenant plus de 420 jours.
Sébastien Lippens