Brugelette : 5 bornes de recharge pour véhicules électriques seront installées à travers l'entité

Brugelette : 5 bornes de recharge pour véhicules électriques seront installées à travers l'entité

Brugelette : 5 bornes de recharge pour véhicules électriques seront installées à travers l'entité

Si le point a été voté, le déploiement de bornes de recharge n'a pas fait l'unanimité au sein du conseil communal brugelettois.

A l'instar d'autres communes de Wallonie picarde, la commune de Brugelette était invitée à se positionner sur le déploiement d'infrastructures de rechargement pour les véhicules électriques. Les élus ont ainsi identifié 4 emplacements pouvant accueillir des bornes de rechargement :

  • Place de Cambron-Casteau (une borne simple)
  • Avenue d'Avon-les-Roches, à proximité de l'école Saint-Gertrude (une borne simple)
  • Place d'Attre (une borne simple)
  • Place de Brugelette (une borne double)

L'opération ne coute rien à la commune puisqu'elle est financée par la Région wallonne et impulsée par l'intercommunale Ideta. Par ailleurs, elle a suscité de nombreuses réactions de la part des élus brugelettois. Dans un premier temps, le conseiller Ecolo, Kevin Thys, a fustigé le projet l'assimilant à "remplacer le cancer du poumon droit par le cancer du poumon gauche". Pour lui, le projet ne correspond pas à la réalité actuelle, ni aux besoins des brugelettois : "Je sais qu'en tant qu'Écolo, ce serait logique de me positionner en fonction de ça et vis-à-vis de la voiture électrique. Mais moi, je préfère quand même privilégier la cohérence parce que ça fait quand même deux ans et demi qu'on s'oppose à des projets comme la Boucle du Hainaut qui consiste à traverser la commune avec des pylônes électriques. La Boucle du Hainaut est vraiment une très bonne représentation de ce qu'on veut nous vendre comme transition écologique actuellement, qui n'est pas du tout écologique mais qui est énergétique. La voiture électrique, ce n'est rien d'autre que délocaliser la pollution et tout ce qui est CO2 dans d'autres endroits, à travers des mines". Le conseiller d'opposition insiste pour privilégier l'aménagement de pistes cyclables plutôt que d'encourager ce genre de modèle.

Une position en partie partagée par Isabelle Liégeois. La conseillère du groupe Brugelette Ensemble estime être prise entre deux feux. "Tout à électricité, ce n’est pas la solution. Ce n’est pas réaliste du tout. Et d'un autre côté, on entend bien que nos gouvernements actuellement, c'est un peu la piste qu’ils sont en train de suivre. Donc, je pense qu'on est entre les deux puisqu'ils poussent pour les voitures électriques. Donc quelque part, si on suit le gouvernement, on est obligé d'avoir des bornes de recharge. Sinon les gens vont être en panne. C’est un service aux citoyens mais d’un autre côté, le tout à l’électrique, c’est vraiment aller droit dans le mur".

De son côté, Michel Niezen (les Communaux) est également plus nuancé estimant que la commune se doit de prendre une position moyenne. "Le problème est plus complexe que de dire l'un ou l'autre. On l'a vu avec Ecolo qui, à un moment donné, a tiré à boulets rouges sur le nucléaire pour dire qu'il fallait le supprimer. Et puis, on se rend compte qu'on ne peut pas s'en passer. Et donc je pense que l'orientation qui va dans le futur être prise, c'est une pluralité des technologies".

Finalement le point aura été voté à 8 voix contre 2. Mireille Gallemaers (Les Communaux) et Kevin Thys (Ecolo) ayant voté contre.


Amélie Deconninck