Tournai : un «magasin de nuit déguisé en magasin de jour» mis sous scellé au pied de la cathédrale

Le commerce a commis de multiples infractions.
Une opération conjointe entre la police, le service urbanisme de la ville de Tournai et le SPF économie a eu lieu le 25 mars dernier au niveau d’un commerce d’alimentation générale sur la place Paul-Emile Janson, au pied de la cathédrale. "Il s’agit, pour être plus précis, d’un commerce que j’appelle un magasin de nuit déguisé en magasin de jour", précise Paul-Olivier Delannois, le bourgmestre de Tournai.
Il rappelle à cet égard qu'il peut agir afin d'empêcher la création de nightshops à Tournai mais pas celle de magasins de jour : "Nous avons en effet depuis plusieurs années intégré dans notre règlement général de police des dispositions contraignantes qui se basent sur le tranquillité publique et qui font en sorte qu’aujourd’hui, ouvrir un nightshop est devenu quasi impossible. Par contre, je ne peux empêcher qu’un commerce vendant le même type de produits en journée puisse s’ouvrir. C’est pour cette raison que plusieurs nighshops se sont, du jour au lendemain, transformés en magasin de jour."
Des contrôles peuvent toutefois être menés, c'est ce qui s'est passé le 25 mars dernier. L’opération multidisciplinaire a permis de constater que le commerce n’était pas en ordre d’urbanisme. Il était en infraction pour création d’un logement sans permis au niveau de l’étage, dispositifs publicitaires qui n’avaient pas fait l’objet d’un permis, pose d’un caisson de volet extérieur et mise en peinture de la façade dans le périmètre Unesco dont aucune demande n’avait été faite. Par ailleurs, le bâtiment était en défaut de mise en conformité au niveau de la zone de secours. Parallèlement, les agents du SPF économie ont procédé à divers contrôle qui ont conduit à la mise sous scellés du fond de commerce.
Suite à cette opération, le parquet avait décidé de placer le commerce sous scellés dans l’attente de la mise en régularisation des nombreuses infractions. Il y a peu, la police a été appelée sur place pour constater que le commerçant avait brisé les scellés. "Bien évidemment, ils ont été remis et le commerçant risque de nouvelles poursuites", conclut Paul-Olivier Delannois.
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