Financement des zones de secours : pour Serge Hustache, des licenciements sont à craindre

Serge Hustache (PS), président ff de l’Association des Provinces (APW), estime qu'au-delà d'un financement de 30% des zones de secours par les provinces des licenciements sont à craindre.
Dans le dossier du financement des zones de secours, c’est au titre de président ff de l’Association des Provinces (APW) que le Député Serge Hustache (PS) s’est exprimé ce 29 septembre devant le Conseil provincial. Dans un avis qu’elle vient de rendre au Ministre Dermagne, l’APW n’y va pas par quatre chemins : « si le Gouvernement wallon persiste dans sa volonté de porter 60% du financement de la part communale des dotations aux zones de secours à charge des Provinces, la question du licenciement du personnel devra être clairement posée ». Un scénario que le Hainaut ne veut pas envisager. L’Institution est engagée dans des réformes. Deux groupes de travail au sein du Conseil et du Collège provincial analysent les pistes d’économie, de rationalisation mais également de recettes possibles pour redessiner les contours de l’action provinciale et ses priorités. Ces démarches se basent sur une collaboration étroite avec l’administration pour déboucher sur un plan d’avenir durant l’année qui vient.
« Mais il ne faut pas demander l’impossible aux Provinces », estime en substance Serge Hustache. Alors que l’on évoque pour le Hainaut une somme de quelque 64 millions à consacrer aux zones de secours pour soulager les communes d’ici 2024, le Collège provincial fait sienne la position de l’APW : « les Provinces ont constaté que, au-delà d’un financement de 30%, il était impossible pour l’Institution de poursuivre ses missions au service du citoyen sans une aide significative du niveau régional. Cela aurait un impact sans précédent sur le personnel et la Région devra, dans ce cas, assumer son unique et lourde responsabilité ».
Les Provinces veulent donc couper la poire en deux ; préserver à la fois leur autonomie et une capacité d’intervenir dans les domaines où elles apportent une vraie plus-value aux villes et aux citoyens.
« Nous assumerons nos responsabilités dans le cadre du budget 2021 et supporterons déjà un tiers du coût total des zones de secours », annonce Serge Hustache. Au-delà, c’est la qualité du service aux citoyens et aux communes qui sera remise en question. « Nous voulons reprendre une discussion avec le Gouvernement wallon et les communes sur base de cette limite de 30%. Le contrôle de l’inflation du coût des zones devra également figurer au menu de ces discussions ».
Rédaction en ligne