Recours contre le règlement anti-mendicité: Delannois demande des solutions

Recours contre le règlement anti-mendicité: Delannois demande des solutions

Recours contre le règlement anti-mendicité: Delannois demande des solutions

Au mois d’avril dernier, 9 associations déposaient un recours en annulation/suspension devant le Conseil d’Etat contre la modification du règlement général de police de Tournai qui prévoit l’arrestation administrative à titre de sanction pour infraction récidiviste à l’article 36 du règlement relatif à la mendicité. Ce mardi, Paul-Olivier Delannois, bourgmestre FF. de Tournai, a contre-attaqué. Il demande à ce qu’une proposition sous forme de solution lui soit présentée.

Le bourgmestre FF. de Tournai s’est adressé à un membre d’un conseil d’administration qui a attaqué la décision du conseil communal devant le Conseil d’Etat qui réglemente la mendicité, l’ivresse publique et la problématique liée aux chiens. Dans sa lettre, il déplore cet acte, inquiet de créer une discrimination dans l’application du règlement. "Il existe maintenant deux sortes de citoyens face à l’application d’une sanction. La personne qui a du mal à nouer les deux bouts se verra poursuivre et devra payer une amende si elle n’a pas respecté le règlement quand, au même moment, une personne insolvable pourra impunément squatter le trottoir face aux commerces, boire de l’alcool en rue, jeter ses cannettes, ne pas ramasser les excréments de son chien,…". Paul-Olivier Delannois se demande même si cela ne va pas provoquer une réelle démotivation dans le chef des forces de l’ordre qui devront agir 50 fois pour la même chose sur la même journée.

Quelles sont vos propositions ?

Par la suite, l’échevin délégué à la fonction maïorale dresse une liste de questions qui lui sont adressées… Questions pour lesquelles il peine à trouver réponse. "Je ne sais que répondre aux étudiants qui me contactent car ils sont exaspérés du harcèlement dont ils sont victimes au quotidien. Que dois-je dire aux personnes âgées qui se sentent obligées de donner de l’argent ou qui prennent la décision de ne plus sortir ? Que dire aux commerçants qui, l’année dernière, ont sonné plus de 600 fois à la police pour signaler qu’on importunait leurs clients à l’entrée de leur magasin ou encore qu’on urinait pour la troisième fois de la journée sur leur façade ? Je suppose que si vous avez introduit un recours contre ma proposition, vous disposez d’une solution pour faire respecter un simple Règlement général de Police. En conclusion, ma question est simple : que proposez-vous face à ces constats ?"

S.Li.