«Hal, on est là!» : des centaines d'agriculteurs ont formé un barrage sur l'autoroute aux entrées et sorties de Bruxelles

Plusieurs agriculteurs de la région ont rejoint l'une des portes d'entrée et de sortie de la capitale ce dimanche soir, après avoir quitté la Wallonie picarde en fin d'après-midi.
Un cortège d'une vingtaine de tracteurs a quitté Tournai ce dimanche sur le coup de 17h45. Après avoir transité par les villes de Leuze, Ath et Enghien afin de rassembler les différents manifestants en une même escorte, les agriculteurs ont pris la direction de Hal, un endroit stratégique qui sert de porte d'entrée vers Bruxelles, capitale de la Belgique et de l'Europe.
Ils y sont arrivés vers 21 heures et y resteront durant une période indéterminée. "On sait qu'il y a un conseil européen programmé jeudi, et nous sommes prêts à tenir jusque-là", nous avait expliqué Aubin Fauvarque, président de la Fédération des Jeunes Agriculteurs, section de Tournai, avant de rallier la destination finale.
Bruxelles, ville à éviter
Avec le blocage des agriculteurs, plusieurs tronçons d'autoroute sont fermés à la circulation.
De par leurs actions, les agriculteurs souhaitent afficher leur mécontentement face aux différentes politiques menées tant au niveau national qu'au niveau européen pour l'agriculture.
"Il faut rééquilibrer le curseur", déclare Willy Borsus
Des réponses à leurs questions. Des solutions à leurs revendications. Voilà ce qu'attendent les agriculteurs qui, on l'a compris, ne sont pas prêts de lâcher prise avant de les obtenir. Présent sur le site du blocage de Daussoulx (Namur), le ministre wallon de l'Agriculture, Willy Borsus (MR), s'est exprimé face aux manifestants.
"Je crois qu'on doit parvenir à faire bouger les choses concernant la priorité numéro un, c'est-à-dire celle qui concerne le revenu. Il faut, aujourd'hui, qu'il y ait un équilibre qui soit rétabli entre le volet revenu, le volet alimentaire et les préoccupations environnementales", a-t-il notamment déclaré.
Sébastien Lippens