«Les travailleurs sociaux et administratifs sont à bout» : la CSC mènera une action de grève le 12 octobre au CPAS de Tournai

«Les travailleurs sociaux et administratifs sont à bout» : la CSC mènera une action de grève le 12 octobre au CPAS de Tournai

«Les travailleurs sociaux et administratifs sont à bout» : la CSC mènera une action de grève le 12 octobre au CPAS de Tournai

Une action qui ne se fait pas en front commun.

Une action de grève est prévue mercredi prochain au CPAS de Tournai.

Pour la CSC Services publics, le personnel est à bout. Dans un communiqué, le syndicat explique sa position :

Le communiqué de la CSC

Des travailleurs sociaux à bout, du personnel administratif sur les rotules… Voici la triste réalité du service social du CPAS de Tournai. La CSC Services publics dénonce depuis des années la gestion catastrophique de ce service au combien essentiel pour la population tournaisienne. Le personnel, déjà en sous-effectif à l’époque, a dû faire face à la crise sanitaire et s’est donné sans compter pour que le service public à la population puisse être assuré. Ils doivent maintenant faire face à une crise énergétique qui verra affluer de nombreux nouveaux bénéficiaires et ce après avoir du gérer la crise ukrainienne.

Le personnel dit stop !

Stop au manque de considération du pouvoir politique en place !

Stop à la politique du « diviser pour mieux régner » !

Stop à un management irrespectueux qui vise à épuiser le peu de membres du personnel qui tiennent encore le coup ! Nous en sommes malheureusement là ! Des agents au bord de la rupture dans une administration où même les nouvelles personnes recrutées cherchent ailleurs.

La faute à qui ? A la situation financière désastreuse de l’administration selon la Présidente du CPAS, Laetitia Liénard.

Mais de qui se moque-t-on ?

Depuis des années, la CSC Services publics met en garde le pouvoir politique par rapport au risque de voir la cotisation de responsabilisation exploser. La CSC Services publics a apporté depuis bien longtemps des pistes de solutions que cela soit en termes de nominations ou de second pilier de pension. Résultat des courses : 8 millions de cotisations de responsabilisation et d’amendes à payer en 2023 !

Appelons un chat un chat ! Le CPAS de Tournai a « la corde au cou » !

Quant aux pistes de solutions apportées par l’Autorité au mal-être du personnel : quelles sont-elles ?

  • un second pilier de pension pour le personnel contractuel où l’administration se voit contrainte et forcée d’y adhérer.
  • des nominations qui arrivent bien trop tard au regard de la situation financière.
  • le recrutement d’un directeur de service social (grade A4) pour redresser la barre sans faire appel aux éventuelles ressources en interne. (coût : +- 60000 euros/an)
  • un audit externe pour soutenir la future direction du service social (coût : entre 50000 euros et 70000 euros).
  • la mise en place de supervisions pour le personnel (demandées depuis plus de 10 ans).

Que l’administration prenne ses responsabilités et aille expliquer au personnel qu’il faudra plus de 120000 euros (audit et engagement d’un directeur) pour permettre au navire de ne pas sombrer. La direction générale et les responsables en place ne peuvent-ils pas relever leurs manches et surmonter ces difficultés en associant le personnel ? Que dire au personnel quand l’administration trouve des moyens pour effectuer des audits et dépenser les deniers publics de façon irréfléchie alors que son quotidien à lui, c’est de travailler « comme à l’âge de pierre » avec du matériel indigne d’un service public de qualité.

Il n’est pas nécessaire que Madame la Présidente attende les résultats de l’enquête sur la charge psychosociale demandée par la CSC. Elle sait très bien que les résultats seront catastrophiques. Il serait plus que temps que Madame La Présidente, au lieu de prendre soin de son image politique à gauche et à droite, prenne enfin le temps d’écouter son personnel. Et qu’on arrête d’invoquer le manque d’argent parce que pour engager des cadres A et commander un audit, il y en a.

Le personnel a peut-être juste besoin d’écoute, qu’on lui demande son avis ou encore de reconnaissance du travail effectué… et cela, ça n’a pas de prix ! Alors oui ! Des travailleurs sociaux qui osent exprimer leur ras-le bol, c’est rare, mais ça existe.

Alors oui ! Ils penseront, pour une fois, à leur bien-être plutôt qu’à celui des autres.

La CSC Services publics a convié les autres partenaires à se joindre à ce mouvement.


Rédaction en ligne