Haie d'horreur, changement de classe : le Collège Notre-Dame de Tournai a proposé une journée de grève atypique

Haie d'horreur, changement de classe : le Collège Notre-Dame de Tournai a proposé une journée de grève atypique

Cette action avait lieu dans le cadre de la grève dans l’enseignement de ce lundi 10 novembre.

Ce lundi matin, on aurait pu croire à un piquet de grève classique devant le collège de Tournai mais non. Quelques minutes avant l'arrivée des élèves, les professeurs se sont réunis en haie d'horreur pour montrer leur mécontentement face aux réformes du gouvernement. "C'est symbolique parce que justement, on a décidé de ne pas faire grève, mais de faire une action vraiment concrète au niveau des élèves pour leur montrer notre mécontentement et notre tristesse face à ces décisions", nous explique Florine Merchier, déléguée syndicale CSC pour l'école.

Pour marquer le coup, les professeurs tournaisiens ont agi directement en classe. Marie est enseignante depuis plusieurs années et elle s'apprête à vivre une heure de cours un peu particulière. "On a décidé de mener la grève d'une autre manière et donc notre action, c'est d'avoir décidé en troisième heure de prendre d'autres cours qu'on n'a pas l'habitude de donner. Je vais être amenée à donner cours de chimie à des élèves de rhéto. Et donc en tant que prof de français, ça va être un petit peu délicat."

Au même moment, d'autres élèves de rhéto évoquaient le livre Germinal avec une de leurs anciennes professeures de mathématiques. L'ambiance en classe est assez détendue mais les jeunes étudiants ont bien conscience du combat mené par leurs enseignants. "Je trouve que c'est important de donner leur point de vue parce que c'est une situation assez délicate. C'est un beau geste de montrer leur façon de penser. C'est bien pour les élèves de se rendre compte de la réalité des choses", nous a dit l'une des élèves.

Avec cette démarche un peu inédite, le Collège Notre-Dame de Tournai a voulu montrer concrètement l'impact que pourraient avoir selon eux les mesures proposées par la ministre Glatigny et par la majorité MR/Engagés à la Fédération Wallonie-Bruxelles.


R.R