Hadja Lahbib réagit à la condamnation pour espionnage d’Olivier Vandecasteele
Mercredi, la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) a appris par son homologue iranien qu’Olivier Vandecasteele était accusé d’espionnage.
Détenu en Iran depuis plusieurs mois, le tournaisien Olivier Vandecasteele est officiellement accusé d’espionnage par le régime iranien. Le travailleur humanitaire est détenu depuis plusieurs mois en Iran et avait été jugé et condamné à 28 ans de prison le 14 décembre dernier sans qu’on ne sache les faits reprochés. Mais depuis hier, il n’y a plus de doute sur les raisons de son incarcération. “Cette information, elle nous avait été notifiée mais jamais par écrit. Lors de nos nombreuses conversations avec les autorités iraniennes, à un moment donné, le mot espionnage était tombé lorsque nous demandions les charges retenues contre Olivier Vandecasteele”, nous a confié la ministre des Affaires étrangères.
Si la ministre dit tout faire pour libérer le Tournaisien, elle se veut prudente car elle n’a pu avoir accès à aucune information précise concernant son procès. Pour la libérale, il faut maintenir absolument le contact avec l’Iran, un pays qui ne fonctionne pas avec “les mêmes standards que les nôtres”. Selon elle, il faut pourtant maintenir la conversation car “il en va du sort d’Olivier Vandecasteele”. “Oui, c’est très opaque mais nous faisons tout ce qui est entre notre pouvoir pour obtenir la libération d’Olivier Vandecasteele car il est innocent et doit être libéré.” Hadja Lahbib promet de faire “tout pour que ses conditions d’incarcération s’améliorent” et met tout en place pour rester en contact avec le prisonnier belge notamment via l’ambassadeur en Iran. “Nous faisons tous les efforts possibles pour avoir un contact régulier avec lui. (...) Quant à son état mental, nous faisons tout pour le soutenir.” À l'occasion de la Noël, le Tournaisien avait été autorisé à échanger un coup de téléphone avec sa famille. Lors de cet appel, il a détaillé une nouvelle fois ses conditions très difficiles de détention.
Malgré la situation actuelle, la ministre Hadja Lahbib veut garder espoir. “Nous ferons tout pour libérer Olivier Vandecasteele. Pour nous, c’est une priorité.(...) Nous continuerons à maintenir notre effort jusqu’au bout.” Une des pistes de solution évoquées pour la libération d’Olivier Vandecasteele, c’était un traité entre les deux pays pour un échange de prisonniers. Ce traité, il a été suspendu en décembre dernier par la Cour Constitutionnelle belge. En attendant la décision de la Cour Constitutionnelle, la ministre annonce vouloir tout faire pour trouver des solutions. Depuis la mi-décembre, pour éviter toute autre arrestation arbitraire, le ministère des Affaires étrangères a demandé à tous les Belges de passage en Iran de quitter le territoire.
Rémy Ravaux