Zone franche avec Christian Leclercq, créateur d'événements culturels

Zone franche avec Christian Leclercq, créateur d'événements culturels

Né en 1960 sur la table de la ferme familiale du hameau de Saint-Marcoult, Christian Leclercq a été instituteur, détaché de l’enseignement, avant de devenir premier échevin en 1988. Bourgmestre sans interruption depuis 1999, il est à l’origine de la création de l’échevinat de la culture. On lui doit de nombreux événements culturels qui perdurent dans l’entité.

De la ferme à l'école

Issu d’une famille d’agriculteurs exploitant une petite ferme "qui a connu des années difficiles", Christian Leclercq a grandi entouré de deux sœurs attentionnées. Peu attiré par les travaux agricoles, bien qu’il ait aidé et su traire les vaches, son père le mettait en garde : "Si tu ne travailles pas bien à l’école, tu devras reprendre la ferme !"

Après avoir envisagé de devenir professeur de gymnastique ou de se tourner vers des études d’hôtellerie, Christian Leclercq choisit finalement la voie de l’enseignement. Il devient instituteur pendant cinq ans avant d’être détaché de l’enseignement pour mener notamment des projets multiculturels dans le quartier de Matongé.

Une entrée fracassante en politique

Le père de Christian Leclercq, engagé au PRL (Parti Réformateur Libéral) à l’époque, a été conseiller et échevin. En 1988, il décide d’arrêter et incite son fils à prendre la relève. Peu enthousiaste au départ, Christian se laisse néanmoins convaincre, fait campagne avec une amie candidate et casse les codes : "Une affiche où seuls mes yeux étaient visibles et une rose blanche offerte à chaque femme que nous croisions." Poussant la liste, il remporte le plus de voix et devient premier échevin sous le mandat du socialiste Henri Schoeling : "Pour lequel j’ai beaucoup de respect et qui m’a toujours soutenu dans mes projets culturels." À la mort tragique de ce dernier, Christian Leclercq devient bourgmestre.

La création d’un échevinat de la culture

Dès son arrivée à la commune, Christian Leclercq crée un échevinat de la culture. Sa première réalisation, "Le Printemps musical" en 1990, ne reçoit initialement l’accord que d’un seul château, celui de Morval. Mais la venue d’Albert et Paola en 1992 confère au festival une notoriété qui ne s’est jamais démentie.

Souhaitant offrir un pendant plus populaire à cet événement, il collabore avec Anne Maurissen pour lancer "La Nuit de la Musique". Plus tard, sur suggestion d’Hervé Hasquin, il crée "Théâtre au vert", un projet incarnant parfaitement sa vision de la culture à la campagne. "Tous ces projets ont rapproché ruraux et néo-ruraux et offert à Silly un rayonnement qui dépasse l’entité," conclut Christian Leclercq, qui s’est lui-même lancé dans l’écriture de pièces de théâtre.