Bastien Marlot fulmine après le dernier conseil communal de Beloeil : «La démocratie a été bafouée»

Bastien Marlot fulmine après le dernier conseil communal de Beloeil : «La démocratie a été bafouée»

Lors d’une question d’actualité, le bourgmestre Luc Vansaingèle n’a pas redonné la parole au conseiller de l’opposition comme le prévoit le règlement.

La séance du conseil communal de Beloeil en visioconférence de ce mercredi soir a été marquée par un incident.

Lors des questions d'actualité, le conseiller Bastien Marlot a interrogé la majorité sur l'absence de réponse de la commune à l'appel à projets « Communes pilotes Wallonie cyclable » qui a permis à 9 communes de Wallonie picarde d'obtenir des subsides pour favoriser la mobilité douce.

Le bourgmestre Luc Vansaingèle a répondu à la question mais n'a ensuite pas rendu la parole à Bastien Marlot qui la demandait pourtant clairement en faisant signe de la main devant sa caméra. Le bourgmestre a ensuite annoncé la fin de la séance et de la retransmission publique sur Facebook.

Le règlement d'ordre intérieur du conseil communal prévoit que l'auteur de la question puisse répliquer à la réponse. « Je n'ai pas eu la liberté d'exercer mon droit de réponse. Il y a violation du règlement d'ordre intérieur. Est-ce que ma question le dérangeait à ce point ? », réagit Bastien Marlot.

« C'est indigne de la part d'un bourgmestre »

Bastien Marlot se réserve le droit d'interpeller le ministre des Pouvoirs locaux pour non respect du règlement. « Par après, mon interlocuteur m'a affirmé ne pas vouloir volontairement de débat sur le sujet, mes collègues pourront en témoigner. C'est tout simplement anti-démocratique et indigne de la part d'un bourgmestre », ajoute le conseiller Pour l'avenir.

La réponse ? « Des services communaux limités aux affaires courantes »

Avant cet incident, Luc Vansaingèle avait signalé que la commune n'avait pas répondu à l'appel à projets de la Région wallonne car les services communaux étaient très impactés par la Covid-19 en octobre dernier. « Pour lutter contre la propagation du virus au sein de l'administration des mesures ont été décidées par le collège, notamment des dispenses de service lorsque la distanciation entre les membres du personnel s'avéraient impossibles. Ces mesures prophylactiques ont été maintenues jusqu'à la fin du mois de février. A ces mesures il faut ajouter les maladies, les quarantaines qui ont sérieusement perturbé le fonctionnement des services communaux et souvent limité aux affaires courantes. Il ne faut pas chercher plus loin les raisons pour lesquelles nous n'avons pas répondu l'appel à projets. »

Le bourgmestre a également souligné que certains critères de l'appel à projets ne pouvaient pas être rencontrés dans le laps de temps imparti et que de nouveaux appels à projets seront lancés d'ici 2023.

« Une nouvelle excuse »

A défaut de pouvoir répliquer à cette réponse lors de la séance du conseil, Bastien Marlot nous a fait part de sa réaction à ces explications de la majorité. « Après l'excuse 'On n'a pas eu le temps', voici l'excuse 'À cause du covid'. Les autres communes retenues ou pas ont elles aussi dû faire face à la seconde vague et à gérer la crise sanitaire mais elles ont au moins pris la peine de répondre à des appels à projets. Ne jamais répondre, c'est certain qu'on ne pourra jamais être retenu. Si le bourgmestre veut s'occuper de mobilité, qu'il commence d'abord par mettre en place un plan communal de mobilité digne de ce nom ! Voilà une occasion ratée de plus de bénéficier de subsides potentiels pour notre commune. Ce n'est pas cela une bonne gestion des finances communales. Nous avons du potentiel mais le collège communal n'a visiblement pas d'ambition ni de vision stratégique ! »


Jacques Chelle