Rumes : le coût vérité des déchets fait débat
Les conseillers communaux estiment le système dépassé et injuste.
Lors du conseil communal, les conseillers rumois ont été appelés à approuver du taux de couverture du coût vérité en matière de traitement des déchets ménagers.
L'augmentation du coût pour le citoyen rumois est minime - 3% d'augmentation - ce qui s'explique notamment par le fait que le citoyen rumois est bon élève en matière de recyclage.
C'est justement ce constat qui a fait réagir l'opposition par la voix de Céline Berton. Elle estime en effet que le principe même de ce coût vérité est aujourd'hui dépassé et, plus grave encore, injuste. On peut même craindre qu'il ne devienne contre-productif explique-t-elle dans la mesure où tel qu'il est appliqué, il donne l'impression au citoyen que plus il trie, plus il paie!
Exemple concret, aujourd'hui, le coût vérité est notamment basé sur le coût de la quantité de déchets ménagers collectés et traités à l'échelle de la commune. Concrètement, cela signifie que coût est le même pour le citoyen qui dépose 10 sacs poubelles par an sur le pas de sa porte que pour celui qui ne fait pas d'effort de tri et en dépose 100.
Autre anomalie du système selon Céline Berton, dans le souci d'améliorer le tri sélectif et de diminuer la collecte en porte-à-porte, les communes sont dans l'obligation de multiplier l'installation de points d'apport volontaire et cela sans subsides, ce qui alourdit considérablement la facture.
Du côté de la majorité Jérôme Ghisain se dit conscient des limites de ce système que les communes subissent puisqu'il émane de directives de la Région wallonne que les communes n'ont d'autre choix que de suivre. Il se dit cependant attentif à toute proposition que l'opposition pourrait faire pour améliorer le système dans le cadre des contraintes légales.
Michel Casterman estime aussi que le système du coût vérité montre aujourd'hui ses limites et ne correspond plus à la réalité du terrain. Il rappelle également que la commune ne reste pas les bras croisés et qu'elle interpelle régulièrement Ipalle sur le sujet, certaines de ses revendications ont d'ailleurs été entendues.
X.S.