Ellezelles : la commune a présenté les constats de son Plan Communal de Mobilité
Ce PCM devrait aider à définir les différents axes sur lesquels s’atteler pour améliorer la mobilité dans la commune.
Lors du dernier conseil communal, la seconde phase du plan communal de mobilité a été présentée du côté d'Ellezelles. Le bureau Traject est en effet venu détailler les grandes lignes de son constat.
Un plan communal de mobilité, c'est quoi ?
Ce PCM a pour but de " faciliter la planification de la mobilité ". Par les différents constats qui en ressortent, une ligne de conduite peut être établie pour améliorer la mobilité dans le futur. Ce document vise à faciliter la multimodalité, à renforcer la sécurité routière ainsi que la qualité de vie.
Que retenir de ce PCM ?
De ce plan communal de mobilité ressortent différents constats. Le déplacement des Ellezellois se fait généralement en lien avec cinq autres communes : Frasnes-lez-Anvaing, Renaix, Flobecq, Lessines et Ath. Au niveau du tourisme, 15 000 à 20 000 visiteurs foulent les rues ellezelloises, en particulier le week-end.
Quant au profil socio-économique de la population, le taux de motorisation est supérieur à la moyenne wallonne et provinciale. 16 % des ménages ne possèdent pas de voiture, 48 % en possèdent une, 27 % en possèdent deux et 9 % plus de deux.
De plus, le développement des zones apaisées à Ellezelles est très limité, une zone apaisée étant une zone dans laquelle la vitesse de circulation est réduite et ne dépasse pas les 30 km/h.
La vitesse à Ellezelles reste d'ailleurs un des mauvais points pour la commune. Les excès de vitesse y sont fréquents, notamment sur les grands axes tels que la chaussée de Brunehault et la chaussée de Ninove. La circulation des poids lourds est également abondante au sein de la commune, au niveau des N48 et N57. Un charroi qui continue d'exister malgré certaines mesures prises. Selon le bureau d'études, cela serait dû à une non-uniformité.
Et si, au sein de leur village, les citoyens se déplacent principalement à pied, cela pourrait être davantage le cas pour les déplacements inter-villages. Mais pour ce faire, il faudrait plus d'infrastructures piétonnes afin de maximiser la sécurité. Côté loisirs et balades, la commune est par contre bien munie et peut compter sur un réseau dense de venelles et de sentiers. Ces derniers sont toutefois trop peu utilisés, sous-exploités.
Concernant le vélo, il s'agit là d'un autre mode de transport potentiel, notamment pour les déplacements internes, mais cela implique l'achat d'un vélo électrique pour une grande partie de la population, en raison du relief vallonné de l'entité. Selon le bureau d'études, un travail reste néanmoins à faire autour de cette pratique, en l'occurrence au niveau des infrastructures. La commune doit encore un peu plus développer les actions déjà mises en place (ProVélo, Tous à vélo,... ) et réfléchir au mieux, par exemple, aux pistes cyclables ou à l'offre de stationnement.
En matière de stationnement automobile, la commune est un bon élève. Les parkings sont en effet très peu encombrés en semaine. Seul celui de la place d'Ellezelles est souvent utilisé (40 à 80 %). Quant à la circulation, peu de bouchons sont à signaler.
Autre problème pour l'entité : les transports publics. Le bureau d'études pointe notamment l'absence de gare ferroviaire et la complexité, hors voiture, pour se rendre dans les gares voisines. L'offre de bus est très limitée (deux lignes TEC et deux lignes De Lijn), même si la demande, elle, est forte. Et si un redéploiement n'est pas prévu prochainement, des réflexions et des ajustements seront mis sur la table. L'intermodalité est donc à revoir.
Les constats de ce PCM portent également sur les personnes à mobilité réduite et à celles en situation de handicap. Des améliorations peuvent être apportées au niveau des abris de bus et des espaces publics. La mobilité des enfants a aussi été étudiée : ce sont surtout des enjeux de visibilité et donc de sécurité qui ont été pointés. La sensibilisation est, de son côté, à renforcer.
Cinq objectifs pour la suite
Maintenant que les constats ont été faits, cinq objectifs ont été définis par la commune.
Le premier : un territoire apaisé et résilient. Il sera notamment question de maîtriser la vitesse de circulation des automobilistes et de sécuriser les lieux accidentogènes.
Le second objectif concerne des déplacements facilités et diversifiés. Le but sera de faire des villages et hameaux des lieux de vie qualitatifs pour les piétons, où ces derniers se sentent en sécurité. L'accent sera également mis sur les déplacements à vélo au-delà de son propre village.
Le troisième point sera celui d'un système de mobilité adapté et qui profite à chacun. L'offre de services de mobilité sera renforcée et complétée, notamment pour les personnes moins mobiles. Les coeurs de village seront rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite. Et une attention particulière sera portée aux enfants.
Les deux derniers objectifs consisteront à ce que les citoyens soient accompagnés, se sentent écoutés et que la thématique de la mobilité soit évaluée et suivie au fil du temps.
Les citoyens prochainement consultés
Place à présent à la phase 3 : celle du plan d'actions. Une enquête publique sera ensuite lancée, présentant toutes les actions concrètes imaginées sur les dix prochaines années. Une rencontre citoyenne sera également organisée.
E.H
 
           
             
             
             
             
             
             
                   
                  