Des noisetiers le long du RAVeL de Thumaide pour lutter contre la renouée du Japon

Des noisetiers le long du RAVeL de Thumaide pour lutter contre la renouée du Japon

Il faudra plusieurs années pour réduire fortement la présence de cette espèce invasive.

La renouée du Japon, plante invasive bien connue des jardiniers et gestionnaires d'espaces verts, constitue une menace sérieuse pour la biodiversité locale. Face à ce fléau, le Parc naturel des plaines de l'Escaut (PNPE) a mené cette semaine une opération sur un tronçon du RAVeL à Thumaide. Cette action s'inscrit dans le cadre du projet du Groupe d'Actions Locales "Voiries et Biodiversité" visant à améliorer la biodiversité le long des routes et chemins.

Noisetiers, pervenche et consoude

Armés de pioches et de bêches, les équipes du PNPE, accompagnées de volontaires de la Croix-Rouge, ont nettoyé le site et planté des noisetiers. « Ils permettent d'étouffer progressivement la renouée. Plus près du RAVeL, nous avons opté pour la pervenche, une plante rampante qui couvre rapidement le sol, et enfin, en fin de zone, de la consoude, une vivace bien connue »,explique Joséphine Martin, chargée des projets participatifs au PNPE.

Cette approche combine donc des espèces indigènes capables de créer une compétition naturelle pour limiter la prolifération de la plante invasive.

Un projet global pour la biodiversité

Cette initiative s'insère dans un programme plus large du GAL visant à protéger et enrichir la biodiversité en bordure de voirie. Madeleine Bouquelle, chargée du projet "Patrimoine naturel et biodiversité" au PNPE, précise : « Nous identifions les voiries ayant un fort potentiel écologique et sur lesquelles nous pouvons mener diverses actions comme la plantation de haies et de saules têtards, la lutte contre les plantes invasives, l'installation de nichoirs ou encore création de zones humides. »

Un combat sur le long terme

L'efficacité de cette méthode ne sera perceptible qu'à long terme. Comme le souligne Joséphine Martin : « Dans les semaines à venir, la renouée va repousser et nous devrons procéder à des interventions manuelles pour renforcer la compétition avec les nouvelles plantations. Il faudra au minimum cinq ans pour espérer l'éradiquer totalement, voire plus. »

D'autres sites pourraient bénéficier d'interventions similaires dans les mois à venir, toujours avec le même objectif : protéger et restaurer la richesse naturelle de la Wallonie picarde.


J.C.


ST