Fermeture de la crèche « Les Lilliputiens » à Marcq : « il faut tout mettre en oeuvre pour maintenir les places », exhorte le groupe Ecolo

Fermeture de la crèche « Les Lilliputiens » à Marcq : « il faut tout mettre en oeuvre pour maintenir les places », exhorte le groupe Ecolo

Fermeture de la crèche « Les Lilliputiens » à Marcq : « il faut tout mettre en oeuvre pour maintenir les places », exhorte le groupe Ecolo

La fermeture de la crèche inquiète tous les partis politiques autour de la table du conseil d’Enghien.

Jeudi soir, lors du conseil communal d'Enghien, l'opposition Ecolo est revenue sur le sujet de la fermeture de la crèche Les Lilliputiens de Marcq. Pour rappel, elle cessera ses activités d'ici la fin de l'année, décision prise par l'ASBL Maison Marie Immaculée, en charge de l'établissement. "Notre groupe tient à témoigner son soutien à toutes les familles concernées et aux équipes. Plus de 30 familles sont concernées", rappelle Dominique Eggermont. Une pétition citoyenne a déjà récolté plus de 2000 signatures, preuve que le sujet touche les citoyens. "On ne peut pas laisser filer les places ailleurs, il faut les garder sur Enghien. Il faut tout mettre en oeuvre, nous, vous, pour maintenir ces places et ne pas les perdre, elles sont précieuses."

A revoir 12/03/2025 Reportages JT

La députée Ecolo Bénédicte Linard a récemment interpellé la ministre de l'Enfance, Valérie Lescrenier. "Elle avait signalé vouloir mettre sur pied une réunion avec la Ville. Cette réunion a-t-elle eu lieu? Quelles sont les pistes concrètes", a demandé Dominique Eggermont.

Le bourgmestre Marc Vandertichelen (Génér'actions) est "tout aussi désolé" que le groupe Ecolo. "En décembre l'asbl annonce son intention de fermer. Nous avons alors immédiatement commencé à prendre des initiatives car nous voulons, en effet, augmenter les places sur Enghien. Nous nous sommes mis au travail avec l'urbanisme, avec l'échevin de la Petite enfance (NDLR Francis De Hertog) pour trouver des solutions à moyen termes." Entre temps, le couperet est tombé : "l'ASBL nous a dit qu'elle allait fermer la crèche. Nous avons eu une réunion il y a deux semaines avec les différentes parties prenantes. Nous avons demandé du temps pour mettre la solution à moyen terme en place ", explique Marc Vanderstichelen. Une nouvelle réunion est prévue dans une semaine ou deux pour faire part des pistes trouvées. "L'ASBL MMI a pris l'engagement que les enfants ne seront pas laissés pour compte." Le bourgmestre précise ainsi travailler sur le dossier "avec acharnement".

Ecolo, qui était à la tête de la Ville lors de la dernière mandature, tient à préciser qu'il n'était pas au courant de la fermeture d'ici la fin de l'année. Dominique Eggermont est ainsi revenue sur l'historique du dossier. "Quand j'ai pris mon mandat, il y avait un projet de construction pour augmenter la capacité actuelle. En cours d'étude, les responsables de MMI se sont rendus compte que des impétrants traversaient le terrain en diagonale, et que le projet était donc impossible d'un point de vue technique. Donc le projet n'est jamais arrivé en demande de permis au collège." A ce moment-là, il y a eu des inquiétudes au niveau du collège communal. "Nous avons compris que l'ASBL fonctionnait par pôle : des maisons de repos avec des crèches liées, sauf à Enghien. Nous avons donc pensé mettre en place une collaboration d'abord sur les services transversaux, comme la cuisine et la buanderie pour supporter les coûts plus facilement, puis nous avons élargi la discussion par rapport à la prise en gestion de notre crèche communale et du home Saint-Nicolas. Cela a été longuement étudié avec juriste et avocat." Cette solution semblait intéressante pour les deux parties, "mais au niveau de la loi organique des CPAS, la seule solution était une association sous forme de chapitre 12. Après analyse, c'est quelque chose que l'ASBL ne souhaitait pas car cela allait ralentir toute l'organisation et n'allait être un avantage pour personne." La Ville a voulu aller plus loin et avait l'ambition de changer les règles de la loi organique pour un autre type de partenariat. "Il fallait changer les lignes, mais pour cela, on avait besoin des travaux parlementaires. A ce moment-là, nous étions à un an des élections de juin. C'était impossible d'insérer ce point dans l'agenda des travaux parlementaires. Nous pensions qu'en décembre, ces discussions allaient reprendre. C'est donc un revirement complet de situation. C'est regrettable, car il y a avait des opportunités des deux cotés. J'espère que cette piste pourra être relancée. Une autre piste qui peut aussi être envisagée, c'est que des communes fonctionnent aussi avec des ASBL pour gérer les crèches, comme Schaerbeek ou Ecaussines."

Pour Marc Vanderstichelen, cela fait partie des pistes de solution. "On travaille dessus de façon intensive, je reviendrai vers vous au prochain conseil communal."

Pour Pascal Hillewaert (Ecolo), il faudrait demander à la ministre "de refuser le transfert de places." "C'est ce qu'on a demandé", confirme Marc Vanderstichelen. Et quant à l'avenir des enfants qui fréquentent actuellement la crèche, "ils ne seront pas laissés pour compte. Une prolongation du bail pourra être envisagée."

De son côté Bénédicte Linard a fait part de son expertise, puisqu'elle est l'ancienne ministre de la Petite enfance, lors d'une réunion avec le bourgmestre et Francis De Hertog. Elle réinterpellera la ministre Lescrenier d'ici une à deux semaines.


S.L.