L'édito de la rédaction: Des trous et des bosses en pagaille!
Hier, une portion de l'autoroute E42 a connu un soulèvement de chaussée, l'occasion pour de nombreux commentateurs d'exprimer une fois de plus leur mécontentement face à l'état de nos routes et la gestion des travaux. C'est l'objet de l'édito de la semaine.
Un soulèvement de chaussée s'est effectivement produit jeudi soir sur l'autoroute E42 en direction de Mons, à hauteur de Maubray, entraînant la fermeture complète de la voie concernée et une importante perturbation du trafic. Selon la SOFICO, aucun lien n'est établi à ce stade avec les fortes chaleurs, les causes restent pour l'heure indéterminées.
Conséquence immédiate de cet incident, dont des études devront déterminer l'origine, l'autoroute a été fermée jusqu'à la mi-journée afin de permettre d'effectuer dès cette nuit la réparation de la bande d'arrêt d'urgence puisque, durant les travaux - démolition du béton, sciage du ferraillage, remplacement du ferraillage et puis coulage du béton -, la circulation se fera sur la voie d'arrêt d'urgence à 50 km/h jusqu'en début juillet.
Aucun doute que les automobilistes qui empruntent cette voie sont enchantés de voir apparaître ces nouveaux désagréments, surtout si dans l'autre sens ils doivent emprunter le pont de Froyennes, toujours englué dans un chantier dont on se demande encore s'il est dantesque au vu du temps qu'il nécessite et du retard qu'il prend ou de peu d'importance quand on constate au quotidien le peu de moyens humains qui y sont affectés.
Plus sérieusement, même si la SOFICO déploie un argumentaire varié, créatif, surprenant parfois, pour se justifier, le citoyen lambda comprend malgré cela assez mal le nombre, la fréquence, la répétition, la longueur, les périodes d'inactivité, les défauts, la vitesse d'usure, les défauts de fabrication, qui sait, de tous ces chantiers qui rendent nos autoroutes si lentes et bouchonnées, qui font le bonheur des sociétés de travaux et de signalisation et qui font aussi plus grosse partie du chiffre d'affaires des fabricants de panneaux qui nous indiquent qu'ici on roule à 90, 70 et puis enfin 50 km/h. Vous percevrez bien sûr dans ces propos une certaine ironie, elle traduit l'exaspération ressentie par les automobilistes. Nous imaginons bien que la gestion de ces chantiers, leur coordination, les défis techniques qu'ils soulèvent sont complexes et difficiles à gérer. On ne peut malgré tout s'empêcher de penser qu'il y a moyen de faire mieux, de trouver des solutions qui tiennent la route pour que nos routes tiennent.