Paul-Olivier Delannois demande au gouvernement d'autoriser les métiers de contacts : «L'exode vers la France crée un environnement favorable au virus»

Paul-Olivier Delannois demande au gouvernement d'autoriser les métiers de contacts : «L'exode vers la France crée un environnement favorable au virus»

Pour le bourgmestre de Tournai, il faut davantage de cohérence au niveau européen.

Paul-Olivier Delannois demande au gouvernement d'autoriser les métiers de contacts : «L'exode vers la France crée un environnement favorable au virus»

Comme la France, la Belgique a décidé de rouvrir les commerces dits "non-essentiels". Seuls les métiers de contacts comme les coiffeurs ou les esthéticiennes sont restés sur le carreau côté belge.

La bourgmestre de Tournai s'inquiète de cette différence. Dans un courrier, il interpelle le Premier ministre Alexander De Croo pour que la Belgique s'aligne sur son voisin français. "Tournai est une ville frontalière et je me dois au quotidien de regarder ce qui se fait en France afin d'avoir une vision globale de mon entité. Depuis que les Français ont ouvert les commerces dits non-essentiels, mais aussi les métiers de contacts, la situation est insupportable tant au niveau sanitaire qu'aux niveaux social et économique. Cela contribue à un exode de nos compatriotes vers le pays voisin et a pour conséquence de rassembler de plus en plus de personnes sur un périmètre restreint. Bref, on crée un environnement favorable au virus. Je ne sais pas si la France a pris la bonne décision, mais ne pas prendre en compte cet état de fait est pour moi une erreur stratégique qui aura des conséquences économiques et surtout sanitaires."

"Une harmonisation sanitaire"

Paul-Olivier Delannois réclame plus de cohérence au niveau européen. "Je suis un Européen convaincu et trouve regrettable que nous n'ayons pas une vision sanitaire extraterritoriale. Où que l'on soit en Belgique, nous sommes toujours dans le jardin d'un autre pays. Vaincre une pandémie à l'échelle d'un petit pays n'a de sens que si l'on a une vision internationale. Il est grand temps, me semble-t-il, que l'Europe prenne son destin en main. On a réussi une harmonisation monétaire et notre plus grand défi actuel est une harmonisation sanitaire. Je vous demande d'adapter nos règles, de commun accord, avec nos pays voisins. Cette cohérence sera aussi un gage de bonne réussite auprès de nos concitoyens qui, lorsqu'ils comprennent les décisions, peuvent aussi les défendre et les adopter."


Rédaction en ligne