Le chemin forestier n°27 entre Basècles et le canal sera bien réaménagé avec du béton

Le chemin forestier n°27 entre Basècles et le canal sera bien réaménagé avec du béton

Les membres du groupe "Pour l'Avenir" ont déploré le choix de ce matériau. Pour la majorité, il n'y a pas d'autre alternative valable.

Le réaménagement du chemin n°27 qui relie le village de Basècles au canal Nimy-Blaton a suscité de vifs débats ce mercredi soir au conseil communal de Beloeil. Ce chemin actuellement forestier sera transformé en une piste cyclo-piétonne de 2,5 mètres de large en béton sur une distance de 1.200 mètres.

Il s'agit d'une compensation obtenue lors de la création du zoning Polaris pour améliorer la mobilité douce entre Basècles et le parc d'activités économiques. Le coût de 295.000 euros sera à la charge du SPW et d'Ideta. Si sur le principe de réaménagement du chemin, tous les conseillers sont d'accord, le choix des matériaux a fait réagir le groupe "Pour l'Avenir". "Nous avons soutenu ce dossier mais pas à n'importe quel prix. Des alternatives plus respectueuses de la nature existent comme celles choisies aux Marais d'Harchies. Il y a des nouvelles techniques de stabilisation qui sont proposées. Imaginons-nous un instant bétonner des chemins de la Mer de Sable de Stambruges ? Je ne le pense pas", indique Bastien Marlot.

Lise Amorison, également conseillère "Pour l'Avenir", s'est montrée plus virulente. "Il est important de donner la parole aux citoyens et de ne pas faire les choses en dépit du bon sens. Ce chemin ne doit pas devenir le circuit de Francorchamps. On doit préserver notre patrimoine local et respecter notre environnement. Je suis favorable pour la mobilité douce mais préservons cet endroit pour des promenades. Il y a un montant de 150.000 euros pour mettre du béton dans un bois, c'est pitoyable. J'en appelle au bon sens de nos dirigeants."

De son côté, le bourgmestre Luc Vansaingèle (PS) a rappelé qu'il s'agissait d'un dossier de 2013 qui avait fait l'unanimité à l'époque au sein du conseil communal et que le projet serait mené à terme. "Si vous laissez ce chemin dans l'état actuel, 6 mois par an il est impraticable. Des recherches ont été faites par le bureau d'études d'Ideta pour vérifier la stabilité. Ce chemin est envahi d'eau lors de fortes pluies. Ce projet est aussi une jonction entre le RAVeL n°1 et la ligne 78 qui va vers Leuze. Ce bétonnage permet de compléter le maillage. Pourquoi sur 1.200 mètres on n'aurait pas une liaison qui serait de la même qualité ?"

Vansaingèle : "On ne va pas bétonner le bois"

Une pétition, intitulée "Pour que le bois du calvaire Lapouille ne soit pas bétonné", a été lancée en ligne contre l'utilisation du béton. Elle a recueillie 166 signatures, dont 76 d'habitants de l'entité de Beloeil. "Il n'est pas question de bétonner le bois. On exagère largement pour essayer de faire pencher le citoyen contre le projet. Ce n'est du tout ça. Je suis persuadé que la plupart des signataires de la pétition n'y sont jamais allés. On ne va pas supprimer la forêt. On ne va pas couper d'arbres. Au contraire, on va en ajouter sur les côtés pour embellir le chemin et on va le sécuriser. J'ai eu une réunion avec les principaux propriétaires du bois. Il y a actuellement des quads, des voitures ou des motos. On y pratique des trafics. Je pense que ce réaménagement est un beau projet", explique le bourgmestre.

Les groupes d'opposition "Pour l'Avenir" et "Cap Beloeil" ont décidé de s'abstenir lors du vote sur les conditions du marché public. Le chantier devrait débuter en juin 2021.


Jacques Chelle