Voeux de la zone de secours de Wallonie picarde : «Fiers du travail accompli malgré un sous-financement qui commence à bien faire»

Voeux de la zone de secours de Wallonie picarde : «Fiers du travail accompli malgré un sous-financement qui commence à bien faire»

Pour le chef de zone Olivier Lowagie, il est temps d’arrêter de taper toujours sur le même clou , à savoir les communes.

Voeux de la zone de secours de Wallonie picarde : «Fiers du travail accompli malgré un sous-financement qui commence à bien faire»

Président et commandant de la zone de secours de Wallonie picarde présentaient leurs vœux à leurs hommes ce mercredi soir dans leurs locaux d’Orcq.

Deux hommes fiers du travail accompli, de l’esprit de zone qui règne désormais et prêts à relever de nouveaux défis comme le disait Paul-Olivier Delannois, le président de la zone dans son discours.

"Depuis la création de la zone en 2015, c’est-à-dire hier sur une échelle du temps, le travail qu’on a réussi à réaliser est impressionnant. Quand je dis « on », c’est bien entendu vous pompiers, vous personnel administratif, vous responsables. Certes, ce n’est pas facile et les écueils sont nombreux. Souvent, la relation de nos conseils de zone s’apparente à des batailles de chiffres où chaque commune tente de s’en sortir au détriment de l’autre. Ce n’est pas glorieux comme image, je n’en disconviens pas. On a souvent critiqué les pompiers au début de cette réforme car certains n’avaient pas un esprit de zone. Force est de constater que ce même effort intellectuel doit aussi se faire auprès de certains responsables politiques. Mais, je ne désespère pas d’y arriver chez tout un chacun car j’ai un atout dans mon jeu, un atout contre lequel il est inutile de se frotter, j’ai le temps pour moi. Le temps pour mettre en place cette réforme."

Il faudra du temps mais aussi de l’argent, et pour le chef de zone Olivier Lowagie, il est temps d’arrêter de taper toujours sur le même clou , à savoir les communes.

"Nous rencontrons des difficultés pour financer la zone de secours. Tant la zone de secours que les communes ont grandement fait leur part du boulot. Il est maintenant urgentissime qu’un financement tiers arrive. Tant la zone de secours que les communes sont otages du sous-financement par le fédéral ou d’un autre niveau de pouvoir. Il n’est donc pas question que la difficulté financière engendre un conflit entre la zone et les communes. Il est au contraire indispensable que la zone de secours augmente les services aux communes et resserre les liens avec l’autorité locale."

Pour le commandant, comparaison à l’appui, la zone Hainaut-Ouest, qui érigera pourtant bientôt 3 casernes flambants neuves, ne coûte pas plus cher qu’une autre, au contraire.

"Aux yeux de certains, la zone de secours coûte cher. Nous ne pouvons nier qu’elle a un coût et en avons bien conscience. Pour vérifier l’affirmation du coût élevé, il est opportun, me semble-t-il, de le comparer au coût d’autres zones. En nombre d’habitants, la zone est la 5ème de Wallonie alors qu’en coût par habitant, elle est 7ème. La zone de secours de Wallonie picarde ne coûte donc pas plus cher que les zones de Wallonie de même taille, alors que contrairement à certaines, des décisions de restructurations ont déjà été prises."

G.Lebailly