En quoi consiste la bourse aux microprojets de l'Eurométropole Lille - Courtrai - Tournai ?

En quoi consiste la bourse aux microprojets de l'Eurométropole Lille - Courtrai - Tournai ?

Loïc Delhuvenne, directeur de l'Eurométropole, était l'invité de notre journal.

Ce lundi était une journée un peu spéciale pour les forces vives de l'Eurométropole Lille - Courtrai - Tournai, puisqu'une bourse aux microprojets était organisée. L'occasion pour les acteurs du territoire de se rencontrer et d'éventuellement nouer des partenariats.

Loïc Delhuvenne, concrètement, quelle était l'ambition de cette journée ?

L'ambition était de pouvoir réunir l'ensemble des forces vives du territoire, à la fois Wallons, Flamands et Français, autour d'une matinée qui se veut être un moment d'échange et de réseautage pour pouvoir déposer des projets dans le cadre de l'appel à projets Interreg France - Wallonie - Flandre. Et donc c'est un appel à projets européen où il y a possibilité d'aller chercher près de 50.000€.

Avez-vous eu un beau taux de participation ?

Oui, absolument. Nous avons une quarantaine d'associations et donc d'organisations qui sont venues se présenter à cette matinée. Ça a été un moment particulièrement intense puisqu'il y avait énormément d'échanges entre Français, Wallons et Flamands, mais également aussi de pouvoir simplement trouver son prochain dans le cadre d'un projet Interreg.

Qu'est-ce qui a déjà pu être fait au cours des années précédentes ?

Dans le cadre de l'Eurométropole, nous avons développé une boucle cyclable de 90 kilomètres entre la France et la Belgique, ce qu'on appelle le carré bleu de l'Eurométropole. D'ailleurs, je vous invite à aller sur le site de l'Eurométropole pour pouvoir y découvrir la carte qui vous permettra de pouvoir arpenter ces 90 kilomètres de pistes cyclables franco-belges, sans frontières. Nous avons développé aussi un projet qui s'appelle des balades bleues de l'Eurométropole, ce qu'on appelle les BlueWalks qui sont des balades gratuites qui viennent d'être lancées ici aujourd'hui.

Ce sont des balades qui permettent d'arpenter le territoire le long des voies d'eau, à la fois en français et en néerlandais, permettant ainsi la mobilité des publics français et des publics belges.

L'idée, à travers tous ces projets que vous encouragez, c'est de développer une identité transfrontalière ?

C'est de dépasser un peu cette frontière mentale que l'on a, de se dire oui, est-ce que je souhaite passer la frontière ? Est-ce que c'est possible ? Qu'est-ce qui se passe de ce côté de la frontière ? Ce qu'on me disait d'ailleurs ce matin, c'est que sans le concours de l'Eurométropole, il n'y aurait pas ce type d'échange entre Français et Belges.

Finalement, les acteurs ne se connaissent pas vraiment bien. C'est d'ailleurs ce que me disait une personne du secteur de l'éducation permanente : "Si on ne vient pas à ton événement, on ne peut pas rencontrer nos homologues de l'autre côté de la frontière."

Il y a un autre rendez-vous important à l'Eurométropole, c'est la fête de l'Eurométropole. Quel sera le programme de la journée ?

Ce sera le 12 mai, à Tournai, dans le parc Marvis. C'est un programme assez éclectique de manière générale, avec des animations pour les enfants, des concerts, mais aussi des moments de convivialité entre Français et Belges. Il y aura de la musique, du soleil et je l'espère, de la bonne bière.


C.F.